De la série des Hannibal Lecter, je n’avais lu que Dragon Rouge, il y plusieurs années : si je me souviens assez mal de cette lecture, je garde en tête l’horreur et la fascination que j’avais ressenti pour le personnage d’Hannibal, un être incroyable complexe.
Alors, j’ai décidé de m’y remettre et de lire enfin les 4 livres de la série en commençant par le dernier paru, mais également celui où tout commence pour le célèbre et effrayant tueur en série.
Hannibal grandit. Il change, ou peut-être émerge-t-il peu à peu tel qu’il a toujours été.
De quoi ça parle ?
Si nous ne connaissions pas l’histoire de ce qu’est devenu Hannibal Lecter, nous pourrions avoir de la pitié pour ce petit garçon, témoin des morts atroces de sa famille et de sa petite sœur. Hannibal, 13 ans a survécu à la deuxième Guerre Mondiale : mais il y a laissé bien plus que sa famille ou son innocence…
Dans ce roman, à mi-chemin entre le thriller et la biographie, l’auteur tente de nous expliquer ce qui a fait d’Hannibal Lecter, un monstre. Pourquoi dévore-t-il des morceaux de ces victimes ? Comment est-il devenu cet être sans empathie, sans cœur et sans morale ? Il aurait pu être artiste, il deviendra tueur en série cannibal.
Hannibal s’accroche au bras de Mischa entraîné vers la porte avec elle. Mais Yeux-Bleus claque le lourd battant sur son bras, un craquement d’os, il rouvre la porte et fond sur Hannibal en brandissant une bûche, un coup sourd sur son crâne, puis d’autres, terribles, des éclairs derrière ses yeux, bang sur sa tête, le cri de Mischa. « Anniba’ ! »
Ce que j’en ai pensé
Soyons honnête, j’ai été assez peu captivée par ce roman. La première partie comporte beaucoup de lenteurs et de longueurs et l’explication du traumatisme d’Hannibal est rapidement identifiable (spoiler ci-dessous : surlignez si vous voulez lire).
il mange les autres, car d’autres ont mangé sa petite sœur et l’ont forcé à la manger.
Une explication certes crédible, mais qui me laisse sur ma faim (sans mauvais jeu de mot). Je m’attendais à une plongée plus en profondeur dans le psychisme d’Hannibal.
La seconde partie, à partir du premier meurtre, accélère clairement le rythme du roman, mais à nouveau, la mayonnaise n’a pas pris. On y suit la vengeance d’Hannibal et sa transformation en tueur. Et là encore, malgré les longueurs, je trouve que l’auteur va un peu vite dans cette vendetta. Comme s’il restait en surface des choses. La fin notamment, me laisse un goût d’inachevé, de « bâclage ». Une scène que l’on pourrait finalement retrouver dans n’importe quel thriller. Avec des flingues, des explosions, un saut sur une péniche après une folle course en moto, et un « héro » qui se bat seul contre quatre personnes armées.
On est loin de la subtilité dont je me souvenais de Dragon Rouge, ma prochaine étape dans la descente vers l’horreur d’Hannibal Lecter.
Vous pouvez quitter la terre des cauchemars Hannibal.Vous pouvez devenir tout ce que votre imagination conçoit.Venez,entrez sur le pont des rêves ! Viendrez-vous avec moi ?
Le Temps de Lire 
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